Lee Ufan X Bvlgari, le temps de l’épure
Quand le minimalisme radical de l’artiste coréen Lee Ufan rencontre le riche univers créatif de Bvlgari, naît une montre où luxe et ascèse se tiennent en équilibre fragile. Le résultat? L’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari a été dévoilée aux Geneva Watch Days début septembre. Lors d’un échange avec Fabrizio Buonamassa Stigliani, le Directeur exécutif de la création horlogère chez Bvlgari et initiateur du projet, il fut question d’horlogerie, de philosophie, d’art… et de la beauté qui sauve. Isabelle Cerboneschi
C’était l’une des collaborations les plus attendues de l’édition 2025 des Geneva Watch Days qui s’est tenue début septembre: l’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari. L’artiste coréen, qui est l’un des fondateurs du mouvement minimaliste Mono-ha, a été invité à entrer dans l’univers horloger de Bvlgari et entamer un dialogue inédit autour de l’essence du temps.
C’est le modèle Octo Finissimo qui a servi de page blanche à cette co-création artistique dont seulement 150 pièces seront produites. La montre née de cette collaboration, à la fois épurée et contrastée, est plus proche du manifeste que de l’ornement. Elle est déjà victime de son succès: la boutique de Genève par exemple, fait face à une demande supérieure à l’offre.
Qui, mieux que Fabrizio Buonamassa Stigliani, le Directeur exécutif de la création horlogère chez Bvlgari, à l’origine de ce modèle, pour en parler?
Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari ©Bvlgari 2025
INTERVIEW
Le fait que Lee Ufan, chantre du minimalisme, co-crée une montre avec Bvlgari pourrait-être perçu comme assez paradoxal. Qu’en pensez-vous?
Fabrizio Buonamassa Stigliani: Tout dépend de la manière dont on aborde les choses. L’Octo est un objet minimaliste du fait qu’il est animé par un mouvement ultra-plat. Sans une approche minimaliste dans son exécution, on n’arrive pas à un tel résultat, parce que certains composants doivent assumer plusieurs fonctions à la fois. Cela avait donc du sens de créer une Octo selon la vision de Lee Ufan.
L’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari de profil: une montre minimaliste par essence. ©Bvlgari
Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec cet artiste ?
C’est une histoire d’opportunités. L’équipe Bvlgari du Japon possède un réseau incroyable et me proposent souvent des collaborations avec des personnalités. Parfois je dis oui, parfois non. Tout dépend de l’état d’esprit de l’artiste. Il est arrivé que l’on organise des rendez-vous et que rien n’en sorte, parce que l’on n’avait pas réussi à trouver un territoire commun, parce que les goûts étaient trop différents, ou que les artistes souhaitaient des exécutions qui n’avaient aucune logique horlogère ou qui n’avaient rien à voir avec la marque. Et puis il arrive que, de temps en temps, dans un projet, il y ait un côté expérimentation, un aspect avant-gardiste, et c’est justement ce que l’on recherche. C’est cela l’Octo Finissimo : pour la créer, nous avons dû casser les règles, changer la manière standard de faire de l’horlogerie.
Où avez-vous rencontré Lee Ufan?
Il m’avait proposé que l’on se rencontre chez lui, dans son studio. C’est un monsieur très gentil. Il était arrivé avec déjà des idées mais en général, les premiers échanges avec les artistes sont toujours délicats parce que je dois souvent dire « non ». J’ai eu en face de moi Tadao Ando, Sejima, Lee Ufan, et j’ai dû leur dire non à plusieurs reprises. La première fois ça passe, mais la troisième fois, l’artiste commence à se demander ce que l’on fait ensemble.
Lee Ufan et Fabrizio Buonamassa Stigliani dans l’atelier de l’artiste. ©Bvlgari
Pour quelles raisons avez-vous refusé la première idée de Lee Ufan?
Parce que sa proposition n’était pas en cohérence avec l’univers de l’horlogerie. Cela aurait sans doute donné une pièce intéressante pour les collectionneurs d’art, mais pas pour nous. Nous ne pouvons pas résumer tout l’art d’un artiste dans un objet à petite échelle comme une montre. C’est trop complexe, presque impossible.
Comment êtes-vous parvenu à un projet commun?
J’ai commencé à lui poser des questions, à lui demander d’expliquer son art, ce qu’il avait en tête, pourquoi tel élément était conçu de cette façon et non autrement. Au fil de la discussion, nous avons commencé à entrevoir des pistes jusqu’à ce que nous arrivions à quelque chose de véritablement intéressant.
L’Octo, c’est une page blanche: son profil est hautement reconnaissable, mais avec le reste, un artiste peut faire ce qu’il veut
On perçoit un lien entre cette montre et le travail Relatum de Lee Ufan. Comment part-on de là, d’une œuvre imposante formée de grosses pierres et de miroirs brisés, pour l’intégrer dans un petit objet qui fait 40mm de diamètre?
Dans son jardin, j’ai découvert la reproduction de beaucoup de ses œuvres d’art. Lee Ufan utilise son jardin comme un modèle à échelle réduite des expositions qu’il va présenter autour du monde. J’ai trouvé cela fascinant. Plus tard, dans son studio, entourés de ses créations et d’objets qui parlent de lui, il m’a expliqué sa pensée, sa vision, sa conception du temps. Et pendant qu’il parlait, une idée a commencé à germer. J’ai pris un papier, un stylo, j’ai fait un croquis et je lui ai demandé s’il lui convenait. Il a souri, m’a répondu oui, et il a même gardé le dessin (rires). A partir de ce moment-là, notre collaboration a véritablement commencé.
Le croquis original de Fabrizio Buonamassa Stigliani pour l’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari ©Bvlgari
Que représentait votre croquis?
Lee Ufan était parti avec une idée totalement différente, centrée sur les contrastes, mais à travers sa proposition on ne retrouvait pas vraiment son art. C’est difficile, pour un artiste, de concevoir un objet qui exprime son univers. Souvent il cherchera à faire quelque chose de totalement inédit, éloigné de ce qu’il a déjà réalisé. Or notre intention était de réaliser une montre que l’on n’avait jamais vue, mais où la touche de l’artiste était reconnaissable. Je suis donc parti sur l’idée d’un cadran poli avec un boîtier et un bracelet à la surface complètement striée, comme les pierres de ses œuvres.
Accompagnez-vous toujours les artistes ainsi dans ce processus?
Oui, on doit les aider: ils ne savent pas fabriquer des montres. Lee Ufan parle beaucoup de concepts philosophiques mais mon rôle, c’est de rendre tout cela très concret.
Un artiste, par définition, est libre or l’Octo est un objet avec un format défini. Comment avez-vous réussi à concilier la liberté de l’un avec les limites de l’autre?
C’est ça la question! C’est difficile pour un artiste de trouver ce qui est faisable ou pas sur un objet qu’il n’a pas créé lui-même. Lee est quelqu’un de super agréable mais nous avons dû changer la pièce quelques mois avant son lancement parce qu’il n’était pas d’accord avec la lunette. Au début, elle était rayée comme le bracelet or il trouvait que c’était un peu trop. Il souhaitait un espace neutre entre le cadran, la boîte et le bracelet afin de renforcer le contraste. Dans ce cas, on ne peut pas dire non car il s’agit d’un choix esthétique de l’artiste. Nous étions d’accord sur le concept et nous avons accédé à sa demande. Pour nous, cela ne changeait rien. Il faut parfois savoir faire des compromis pour arriver à un résultat qui convienne à toutes les parties : à l’artiste, à nous et à la marque, tout en ayant du sens.
Ce n’est pas la première fois qu’un artiste intervient sur l’Octo Finissimo.
Non. Par le passé, nous avons joué avec différentes finitions, différentes matières, différents artistes. Certains avaient souhaité intervenir sur le cadran, d’autres sur la totalité de l’objet. L’Octo, c’est un peu comme une page blanche: son profil est hautement reconnaissable, mais avec le reste, un artiste peut faire ce qu’il veut.
Combien de temps faut-il pour mener un tel projet à bien?
Deux ans. Mais tout dépend des idées et de la disponibilité de l’artiste. Il nous est arrivé de travailler sur un projet pendant deux ans et pour finir, l’artiste n’aimait pas le résultat. Dans des cas comme celui-ci la collaboration est abandonnée. Vous ne voyez que celles qui sont menées jusqu’au bout.
Quand je suis rentré à Neuchâtel, j’ai demandé un bracelet, je suis allé chez Jumbo, j’ai acheté des limes et j’ai commencé à modifier la surface des maillons
Comment avez-vous réalisé le prototype du bracelet?
Quand je suis rentré à Neuchâtel, j’ai demandé un bracelet, je suis allé chez Jumbo, j’ai acheté des limes et j’ai commencé à modifier la surface des maillons. Mon bureau était couvert de poudre de titane! (Rires). Ensuite, je suis allé au bureau de développement et je leur ai annoncé que nous allions appliquer ce traitement sur les bracelets de ce modèle. Ils étaient un peu choqués: pour eux, j’avais détruit un bracelet parfait. Je leur ai répondu que nous ne détruisions rien, nous changions simplement la finition.
Le bracelet de l’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari a été limé et abîmé afin d’évoquer les pierres et les miroirs brisés des œuvres de Lee Ufan ©Bvlgari
Qui a réalisé les bracelets des 150 modèles?
Nous avons trouvé deux artisans capables de réaliser le traitement des bracelets pour les 150 pièces. Honnêtement, pour les artisans, ce n’était pas facile de prendre des bracelets prêts à être vendus et d’en changer à ce point l’aspect et la forme.
Tous les bracelets ayant été réalisés à la main, ils sont donc tous différents.
Oui. Et pas seulement les bracelets: les cadrans aussi. Ce sont des cadrans polis effet miroir sprayés à la main avec de la peinture noire. Chaque dégradé est donc différent. Lee souhaitait que la partie supérieure soit transparente. On ne peut pas discuter de ce choix. C’est une question de ressenti, ce n’est pas quelque chose de tangible. On aime… ou on n’aime pas.
Tous les bracelets ayant été travaillés à la main, ils sont tous différents. ©Bvlgari
C’est une question qui se pose parfois devant une œuvre d’art: aimer, ne pas aimer?
En effet, mais un artiste n’a pas à se demander si son art est au goût de quelqu’un: ce qu’il fait, c’est exprimer son point de vue. Moi, au contraire, je crée des montres que je dois vendre à des personnes qui vont ressentir du plaisir à les porter au poignet. Parce que je dois produire des objets, je me retrouve face à des contraintes techniques qu’un artiste n’a pas.
Est-ce que c’est la première fois que le nom Bvlgari n’apparaît pas sur un cadran ?
Non. Sur tous les cadrans que nous avons réalisés avec de grands artistes, de grands architectes, nous avons enlevé le nom de la marque. La première fois, c’était avec Tadao Ando: il avait d’abord réalisé un design, puis ensuite il avait ajouté tous les index, le logo, il avait tout bien fait! C’est nous qui avons décidé de tout enlever: les logos, les chiffres, tout! On n’en avait pas besoin. C’était son cadran. L’histoire était magnifique. Tout le monde connaît l’Octo. On n’avait pas besoin d’un logo.
Considérez-vous cette montre comme un objet utilitaire ou une œuvre d’art ?
Pour moi, c’est déjà une œuvre d’art mécanique. Après, avec cette terminaison réalisée à la main, elle parle de l’art de Lee Ufan, d’une conception du temps différente.
L’Octo Finissimo Lee Ufan X Bvlgari parle de l’art de Lee Ufan, d’une conception du temps différente.
Ce modèle ultra minimaliste est plus proche du manifeste que de l’ornement. Est-ce que c’était votre intention ?
Oui, je l’ai fait exprès parce qu’avant Lee Ufan, nous avons travaillé avec Sejima avec qui nous avons réalisé la montre invisible qui était totalement polie, super élégante. Avec Lee Ufan on a réalisé une montre très contrastée. Nous voulons offrir une histoire différente à chaque fois. Nous allons au-delà de simplement changer le cadran ou les couleurs. Une Octo c’est un esprit plus qu’une esthétique.
C’est-à-dire ?
Nous ne sommes pas obligés de faire une forme strictement octogonale pour qu’une montre soit reconnue comme une Octo. L’Octo Finissimo Ultra par exemple, n’est plus vraiment une Octo: c’est une montre carrée avec un barillet qui coupe la forme du cadran, et la lunette n’est pas ronde. L’essence de l’Octo, c’est son bracelet iconique avec une forme de montre qui est plus ou moins octogonale. J’aimerais faire une édition spéciale où l’on cache aussi le cadran.
Ce serait votre rêve ultime avec l’Octo: cacher le cadran ?
Si je suis un collectionneur, je n’ai pas besoin de lire les heures sur mon Octo: j’ai un téléphone et 50 montres à la maison. Avec l’Octo, j’achète un objet qui est l’expression d’une marque avec un savoir-faire horloger incroyable. On arrive à en reconnaître les signes. C’est comme la Porsche 911: vous regardez la première, vous regardez la dernière, il n’y a rien en commun entre les deux mais c’est la même voiture parce que l’esprit est le même, la ligne est la même. Si je dessine une ligne comme cela (il dessine la demi-silhouette d’une Octo sur un papier, ndlr) tout le monde sait que c’est une Octo. Aujourd’hui je n’ai plus besoin de la dessiner en entier: la moitié suffit pour l’identifier. On l’a dans la tête. Une fois que ce modèle est devenu en ligne, ça signifie que dedans, on peut y mettre ce que l’on veut.
Cette montre s’adresse aux collectionneurs d’art, aux amateurs de horlogerie ou aux deux?
Honnêtement, des collectionneurs d’Octo, on en trouve un peu partout. Certains sont de vrais passionnés d’horlogerie et adorent l’Ultra, d’autres sont de jeunes collectionneurs qui apprécient l’Octo en acier pour sa finesse et sa portabilité au quotidien dans leur vie professionnelle. Il y a aussi des personnes qui n’avaient jamais acheté de montre Bvlgari et qui se sont laissées séduire par la Sejima, simplement parce que l’objet est fantastique. Cette montre est comme un caméléon: en modifiant le cadran ou les finitions, elle change totalement.
Pour le modèle co-créé avec Lee Ufan avez-vous choisi cette finition afin de rendre l’effet des miroirs brisés de ses œuvres?
Oui. Ce qui est intéressant à observer, ce sont les petits maillons intermédiaires: ils sont en titane sablé parce qu’on n’a pas réussi à les abîmer mais j’aime beaucoup cette terminaison parce la matière ainsi traitée change de teinte. Elle est plus brillante.
Les maillons intermédiaires du bracelet sont en titane sablé. Cette terminaison change la teinte de la matière.©Bvlgari
Pensez-vous que cette montre puisse avoir une influence sur celui qui la portera et le poussera à une réflexion sur le temps?
Honnêtement, je ne sais pas. Mais il est clair qu’une personne qui achète une montre comme celle-ci est dotée d’une certaine sensibilité. Certains clients l’achèteront pour leur collection, d’autres pour la porter, quelques-uns pour la garder dans un coffre. On ne sait jamais ce qui se passe dans la tête des gens. Une partie de notre clientèle est passionnée d’art, une autre de mécanique horlogère, il y a aussi des acquéreurs qui sont fascinés par le design. C’est intéressant d’avoir ce point de vue différent par rapport aux autres marques de l’horlogerie. Les modèles créés par Sejima ou Lee Ufan, sont avant tout des concepts philosophiques avant d’être des montres. La montre est seulement un véhicule pour parler d’autre chose. Hier un grand collectionneur m’a dit que ce modèle était une vraie talking piece, une montre pour engager la discussion, pour discuter de mille détails. Il est fan de l’Octo, mais ne l’avait encore jamais achetée parce qu’il n’avait pas encore trouvé celle qui était parfaite pour lui. Il s’est offert celle-ci.
Dans quel silence cette montre vous parle-t-elle ?
Je ne sais pas, je n’y ai jamais vraiment réfléchi. Cette montre me parle d’une expérience, celle que j’ai vécue avec Lee Ufan. J’étais dans son studio, entouré de ses objets et de ses livres. Nous étions simplement ensemble. On s’est vus à Tokyo, à Kamakura, à Paris, on a discuté de montres, de vin, de l’Italie, de mille sujets différents.
Lee Ufan dans son atelier ©Bvlgari
Avez-vous le sentiment que cette montre est l’incarnation de la philosophie du temps de Lee Ufan?
Non, ce n’est pas possible de mettre tout cela dans une montre. Il s’agit d’une expression artistique de Lee Ufan parmi d’autres. C’est un artiste qui a 89 ans. L’art que l’on voit, c’est toute sa vie. Je ne sais pas si je suis capable d’expliquer toute la vie de Lee Ufan à travers une montre de 40 millimètres de diamètre. On fabrique des montres. C’est un objet. On ne doit pas lui donner une signification qui soit trop lourde. On l’achète parce que l’on aime la mécanique, parce que c’est une expression de son propre goût. Ce modèle permet d’expliquer aux autres son propre univers. C’est seulement une montre, on n’en a pas besoin pour vivre et cela ne change pas la vie des gens.
La beauté ne dépend pas de la forme mais de la force de l’intention derrière le geste
Non, mais c’est un objet beau.
Oui et la beauté, c’est quelque chose qui aide, surtout aujourd’hui où elle se fait rare! En tant que designer, je crois que la beauté peut sauver. On ne comprend pas toujours l’importance d’un objet beau ou d’un objet raté dans notre vie et pourtant, quand on utilise une chose qui a été mal conçue, on le ressent tout de suite. Idem pour un objet beau: on ne sait pas pourquoi mais on adore l’utiliser.
Est-ce à cause de l’harmonie qu’il génère ?
Un objet beau suscite des émotions très différentes. La beauté ne dépend pas de la forme mais de la force de l’intention derrière. En Italie, on dit d’une chose ratée qu’elle n’a pas été faite avec amour, qu’elle n’a pas été réalisée par quelqu’un qui a pensé à vous. La beauté se cache dans ce petit détail : l’intention. Ce n’est pas simplement la « bellezza », c’est un concept philosophique. Pour les Italiens, la beauté, c’est un croissant au réveil, un paysage de Venise, un air de Pavarotti, une pizza exceptionnelle. La beauté est une expérience tangible : on aime la toucher, la goûter, l’écouter, la voir. Elle est partout : dans Puccini, Verdi, Venise, la pasta faite maison par une vieille dame qui a travaillé la pâte avec soin et façonné les fettuccine. C’est tout un processus. La beauté naît d’un savoir-faire. Si tu n’as pas le savoir-faire, tu ne peux pas créer de la beauté. C’est pourquoi certaines montres coûtent cher. Désolé, mais deux siècles de savoir-faire ont une valeur inestimable !